mercredi 25 novembre 2020

Slam proposé lors de la soirée de la fête du séminaire (Samedi le 14 Novembre 2020)

 

Bonsoir à tous et bienvenus dans la cité de l’Espérance, cité dans laquelle tous espèrent espérer contre toute espérance. 

Un jour viendra ; ce jour vient où les fils des fils de nos fils verront nos photos  Des photos qui nous présenteront portant des masques, portant des cache-nez, portant des bavettes. 

Mon arrière-petit-fils me posera cette question : 

« Papi, en son temps, il y avait beaucoup de poussière ou quoi ? » 

« Non fiston ! Lui répondrai-je, il s’agissait de la covid-19 » 

Le fils du fils de mon fils me rétorquera en ces termes 

« C’est quoi la covid-19 ? » 

Alors je lui dirai : « Assieds-toi et écoute attentivement » 

 

Ce petit virus est apparu en 2019 à Wuhan 

Il a progressivement échappé aux contrôles des vannes 

La désinvolture a été son aubaine 

En une fraction de seconde, il circulait déjà dans nos veines 

Les puissants de ce monde ont été surpris 

Même le Pape François a sorti son Urbi et Orbi 

Les pauvres ont maigri 

Même les riches ont dépéri  Les vulnérables ont languit 

Personne n’était à l’abri 

Les érudits ont été réduits en abrutis 

Tout reflétait la cacophonie 

Tous étaient devenus des ovnis 

Fiston, les médias n’avait qu’un thème 

Il n’y avait qu’une et une seule actualité à la une : la covid-19  On comprenait aisément ces concepts : 

Confinement, quarantaine, période d’incubation, virologie, distanciation sociale, couvre-feu, masques…

 

Fiston, il n’y avait plus de rassemblement 

Il n’y avait plus de prières communautaires 

Il n’y avait plus école, ni de marché 

Il n’y avait plus de matchs ni de compétitions 

Il n’y avait même plus de vol 

Je ne parle pas tant du vol à mains que du vol à ailes

Je parle des vols aériens parce que l’autre vol régnait 

En tout, tout était à l’arrêt 

 

Fiston je me demande si ce virus n’a été que mauvais 

Car il a appris à l’homme sa fragilité sur cette terre 

Sa vulnérabilité sur cette terre  

Qu’il ne vaut rien sur cette terre 

Que la vie ne vaut rien à rien sur cette terre 

Qu’il n’est que passager et pèlerin sur cette terre 

Que la science ne peut pas tout faire sur cette terre 

Qu’il n’y a que Dieu et Dieu seul qui peut tout sur cette terre 

Que… Que… sur cette terre 

 

Mon arrière-petit-fils me demandera à nouveau 

« Papi où était-tu en ce moment ? »  Je lui dirai : 

J’étais au grand séminaire Saint Pierre Saint Paul de Kossoghin 

J’ai failli dire, avec l’Abbé Mukassa pour recteur 

Avec 16 formateurs vaillants 

Avec 254 séminaristes au sang bouillant 

Tous priaient, jeûnaient, mangeaient, bossaient, dormaient, s’encourageaient, s’engueulaient, et surtout espéraient 

Ils espéraient parce que les mesures épiscopales ne souffraient d’aucune ambiguïté 

Il n’y avait rien de superfétatoire à négliger 

Tous étaient souciant de l’insouciance

Par des tests -avec s à la fin- et des déménagements 

L’année a été sauvée par la grâce de Dieu  Tout cela par la grâce de Dieu.

 

L’oreille, ne sachant pas que la bouche se fatigue en parlant, le fils du fils de mon fils me demandera enfin : 

« Papi, comment avez-vous fait pour endiguer ce fléau ? » 

Je lui dirai : « Une femme peut-elle oublier son nourrisson ? ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas » Isaïe 49 verset 15.

Je vous remercie ! 

 

NAKOLINDOUSSE Wend-Dolyâ Rock Marie Hyacinthe. 

 Philo II

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